On était petits, il y a longtemps. On ramassait des pommes de pin, on construisait des chars pour dévaler la pente du jardin. On se partageait les Viennois, on parlait peu mais on poussait comme des enfances tracées, entre chemins d’écoles et chemins d’avenir. On regardait Fantagaro, on lisait des livres dont vous êtes le héros. On se chamaillait souvent pour obtenir les bons points qui faisaient les cadeaux de Noël.
On était moins petits, soudain.
Sous les vents d’une adolescence rythmée par les études, les parents, la comédie d’être jeunes. Tu partais de chez nous, ranger ton coeur tes études et ta timidité dans un studio minuscule. Tu traversais ta prépa les mains dans les poches. On se racontait nos amours et sans prévenir, on emménageait ensemble. On partageait nos chats, on échangeait les amitiés et on aimait ceux que l’autre aime parce qu’ils étaient beaux, ces tandems. Je t’aimais, comme un frère jumeau.
On a grandi, depuis.
Tu es devenu un homme immense, qui tutoie la grandeur dans mon coeur silencieux.
L’homme d’une vie, d’une femme et celui d’une famille pour laquelle tu entres au combat. Sans bruit, tu traverses les champs de bataille avec élégance, la main sur le coeur. Tu regardes derrière les lignes, tu dis toujours que demain arrive. Et tu n’oublies jamais de t’inquiéter que nous l’ayons bien vu aussi, cette promesse d’une aube.
Tu me dis, sans cesse : embrasse ta fille. Protège-la. Aime-la.
Et tu es si grand, mon grand, qu’il faudrait une échelle pour venir te confier combien je t’aime et combien je t’admire.
Magnifique et tellement bien dit.Des souvenirs -promesses me reviennent en mémoire
C’était le temps de l’allégresse étoilée de fou rires et de légèreté !
Aujourd’hui vous êtes des hommes et des femmes,que j’admire infiniment et c’est mille fois mieux que tout ce que j’avais imaginé ! Le monde a besoin de toi et d’hommes comme ton frère
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